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Lundi 16 mars 2015, la classe de 3°1 du collège Les Dîmes, a accueilli Bernard Bolze, venu nous parler de la prison et de son expérience personnelle.

Bernard Bolze est originaire de Lyon. Il a d'abord été livreur de vin puis a souhaité être journaliste. Il a également écrit un livre sur les prisons de Lyon.

Aujourd'hui, il est membre de l'équipe du Contrôleur général des lieux de privation de liberté.

Au cours de sa vie, il a fait deux mois de prison parce qu'il avait refusé de faire son service militaire et civile.

Monsieur Bolze est aussi le fondateur de l'Observatoire International des Prisons qui a pour but de faire respecter les droits fondamentaux des prisonniers. Cela signifie entre autre avoir accès aux soins médicaux,dentaires, manger trois repas par jour ou encore maintenir les liens familiaux.

Il a également lutté contre la double peine qui revient à condamner deux fois une personne n'ayant pas la nationalité française. Cette personne écope d'une condamnation et se voit aussi expulsée du territoire français.

Par la suite Bernard Bolze nous a parlé des conditions de vie en prison.

Pour les détenus, les journées sont toutes identiques. La journée commence à sept heures quinze. Il n'y a pas de petit déjeuner sauf si les détenus peuvent le payer en achetant du café, du sucre..Ensuite certains peuvent aller travailler ; seulement trente pour cent des prisonniers ont un travail. Ils vont dans la cour de promenade une fois par jour, une demi-heure. Les repas sont pris dans les cellules, la vie en communauté est donc très limitée. L'intimité n'existe pas en prison car les cellules sont très souvent surpeuplées. Le courrier envoyé et reçu par les détenus est censuré.Parfois ils peuvent voir leur famille au parloir, entre une demi heure et une heure. A dix-sept heure trente les cellules sont bouclées jusqu'au lendemain.

Lorsque des personnes vont en prison, c'est parce qu'elles ont fait quelque chose qui nuit à la société mais je ne trouve pas normal que certains droits fondamentaux ne soient pas respectés. Avoir une intimité est un besoin vital et pourtant cela n'est pas respecté. De la même façon, chacun a le droit de vivre en sécurité or cela n'est, encore une fois, pas le cas;certains se font maltraiter par leur codétenus. Des efforts sont donc encore à faire pour que tous reçoivent un traitement digne.